lundi 12 janvier 2009

HKart old movies distribution

1974. Mr. KINGELE'S DEATH
C'est après avoir vu le Parrain de Harlem (Black Caesar. Larry Cohen 1973) que John T, le scénariste de Gerry Johnson écrira en 2 jours un scénario mélant horreur vaudou et Baxploitation. L'histoire de monsieur Kingele qui kidnappe de jeunes enfants à harlem, pour les sacrifier ensuite au dieu Vaudou.
Produit pour seulement 150 000 dollars Mr. Kingele's dead fut le film le plus rentable de l'histoire d' Hysterik Distribution puisqu'il remporta 2 millions de dollars sur le sol américain. En 1978, Badja Djola (1 an avant de tourner dans l'inquiétant Pénitentiary de Jamaa Faanaka) rempila pour le rôle de Kingele, qui allait refaire surface afin de se venger de cette mort horrible qui l'emporta lors du premier opus.
Le scénario ne brille pas énormément mais Gerry Johnson a réussi à dépeindre sans concession la misère sociale et le racisme quotidien (notamment avec la scène des policiers…) qui régnaient dans le quartier de Harlem au milieu des années 70 . Rappelons que les effets visuels du film permirent à un certain Dante Spinetti de se faire un nom parmi les techniciens les plus chevronnées d'Hollywood.

1980. WAITING YOU FOR DINNER
L'invitation au dîner. Mme Dortrel a un neveu, mais Mme Dortrel et ses trois sœurs sont mortes depuis 3 ans.
Digne fils de Massacre à la tronçonneuse, Sam Dortrel (le neveu), parfait dandy le jour, véritable boucher la nuit, nous fait partager ses expériences de chirurgiens esthétique post mortem.
Fort de l'influence du film Deranged (Bob Clark 1974), Gerry Johnson nous démontre une fois de plus les ravages de la solitude et de la démence.
A noter que Joe Spinell fut pendant un temps pressenti pour le rôle de Sam Dortrel.

1983. BURNING SKIN
" Le soleil vous fait du mal "
Gerry Johnson dira :
" je voyais étant jeune tous ces gens sur les plages de Coney Island avec la peau brulée, cela me faisait frissonner. "

Ses vieux souvenirs et une histoire de couche d'ozone ravageuse alimentent l'histoire. Les habitants d'une petite bourgade du Canada prennent feu à certaines heures de la journée.
Gerry Johnson parodie le film d'horreur avec ces longs plans séquence sur la sueur ou les combustions spontanées. On retrouve les deux frères Lentz (Nathan et Tom) au maquillage et aux SFX.
Burning Skin est un film qui fait prendre conscience des ravages du soleil sur notre peau.
"Aficionados du gore à vos crèmes solaires ! ".

1971. POSSESSED BY THE POWER
1971, la guerre froide s'accélère et la boucherie du Vietnam s'enlise.
C'est à ce moment là que Gerry Johnson nous conte cette histoire d'une jeune fille possédée par un sénateur républicain retrouvé mort devant le capitole, vidé de son sang.
A remarquer pour la première fois à l'écran, la jeune Linda Blair qui reprendra le rôle de la petite fille possédée dans le film de Friedkin " L'exorciste ". A noter aussi un fait rare au cinéma et qui vaudra à Gerry Johnson de longs et coûteux problèmes avec l'administration américaine, la présence devant la caméra de l'acteur canadien Joe Woodward, le sosie parfait du président Nixon, qui joue le rôle du sénateur spectral.

1985. THE WHITE LADY
C'est en revenant de vacances dans le sud de la France durant l'été 84 que Gerry Johnson se retrouve à New York pour tourner cette vieille légende de la "dame blanche de Miramas".
Le spectre de cette femme, jadis morte dans un accident de voiture, semble envoyer dans l'autre monde quiconque la croisera sur sa route.
Un petit film de frayeur sans prétention qui aura au moins le mérite d'avoir révélé un acteur, Pépé Serna, et d'avoir su jouer du montage.
C'est en tournant dans Spanish Harlem que Gerry Johnson pu se permettre d'invoquer dans son métrage une légende portoricaine datant du début de l'immigration.
Après Mr. Kingele, le spectre du vaudouisme fait une fois de plus son apparition dans les rues de New York, 10 ans plus tard.

1979. THE DRUGMONSTER
"Je me suis enfermé une semaine dans un vieil appartement de Times Square et j'ai observé la faune qui peuple ce quartier".
Voilà ce que disait Gerry Johnson en 1980 lors d'une interview sur les conditions de tournage du Drugmonster.
De là est née l'histoire d'AL Brody petite frappe des bas-fonds contaminé par un virus (le sida avant l'heure) qui ravage son physique et qui le pousse à tuer sauvagement les dealers du quartier.
Les conditions de tournage furent mémorables avec la rencontre de Franck Hennenlotter sur des repérages qui deviendront la toile de fond de " Basket Case ".
On a souvent dit qu'à la vue de ce film, la commission d'administration de la ville de New York a décidé de réhabiliter ce quartier insalubre de toute urgence. Il est vrai qu'à cette époque des films comme "L'exterminateur" de J. Glickenhaus enfoncent le clou en montrant le centre de New York comme une Babylone insoutenable.
Une histoire simple et violente, des lieux insolite et épineux, The Drugmonster fait peur, moins pour ce monstre intoxiqué que pour son ambiance glauque.

1976. THE GREEN MONSTER OF THE BRONX
1976 la période Bronx de Gerry Johnson (2 films cette année y sont consacrés *)
La guerre des gangs faisant rage aussi cette année là, le plateau du film fut réduit à 3 blocs d'immeubles.dans le quartier de Mott Haven.
Cette histoire de ce jeune catcheur black qui devient un monstre justicier au cours d'une dératisation extrême, nous dévoile le vrai message de ce film, celui des ravages des promotteurs immobiliers sans scrupule qui paieront de leur vie, cette malhonnêteté.
Quelques effets sympas, comme la baffe décrocheuse de tête sur la modeste réceptionniste d'un hôtel miteux, et la musique disco-funk d'Underhands dealing sauve ce film au budget étriqué (14 000 dollars). Lui permettant même de rester 16 semaines à l'affiche des cinémas indépendants de Times square .
Ce film dont les conditions de tournage furent à la fois les plus dangereuses pour l'équipe et les moins chères à réaliser compte tenu du cadre, ouvrira plus tard la voie au bronx cinéma bis, avec les films italiens comme ceux de Bruno Mattei.
* Le deuxième film étant "Giant bitch of the Bronx" dont les négatifs furent perdus à jamais pour l'histoire du cinema

1982. THE UNDEAD BODY FROM HELL
"Quand il n'y a plus de place en enfer, les morts reviennent sur terre".
Mais ici, il n'y a pas de place non plus pour Adam Robert Reilly, cet homme mort qui erre sans but tout au long du métrage.
Curieusement, c'est le seul film de Gerry Johnson où personne n'est tué, découpé ou brûlé. C'est seulement l'histoire d'une errance, vers l'autre monde, qui se finira simplement dans une urne funéraire.
"J'ai eu l'idée de ce film en voyant, un soir, la détresse d'un SDF qui, peu à peu, semblait perdre pied. Le concept de mort vivant est venu après"
(Gerry Johnson Fangoria 1983).

1981. TERROR WOOD
Bien avant le projet Blair Witch et parallèlement à Vendredi 13, Terror wood raconte l'histoire d'une forêt hantée par une entité démoniaque.
Sam Raimi dira plus tard : "quand j'ai vu cette forêt du Maine mise en image dans le film de Gerry Johnson, j'ai su qu'Evil dead pouvait se faire "
Caméra surréaliste, Gerry Johnson raconte cette vieille légende indienne, aidé par des acteurs habités et pris dans leur jeu.
Malheureusement nous vivons en 1980 la fin d'un genre, le cinéma d'épouvante rentre dans la période la plus Bis et la mode commence à virer (1983 remettra les pendules à l'heure). Mais pour l'heure la critique reprochera à tort qu'il manquait un slasher dans ce film. Une forêt tueuse, la critique n'a pas adhéré et le film reste une semaine à l'affiche et seulement 30 copies sont tirées. Une perte sèche dans la carrière de Gerry Johnson.

1975. FREAKS OF AMERICA
Voulant rendre hommage à l'incroyable film de Tod Bronning "FREAKS" Gerry Johnson tourne un remake déjanté de celui-ci en le transposant dans le Las Vegas post mafieux des années 70..
"Le casting fut difficile, mais quand nous avons rencontré la petite troupe du "Half Human Circus" et que les prothèses de Nathan Lentz furent terminées, le tournage pu commencer" (Gerry Johnson. Fangaria 1983).
Freaks of America restera pour longtemps le film de monstres le plus digne de figurer, au même titre que l'excellent Santa Sangre de Jodorowski, au bestiaire des films dérangeants. Pas de complaisance, seulement des faits : l'histoire d'une troupe de cirque des plus inquiétante qui sillonne le sud des Etats-Unis non sans laisser des cadavres derrière elle, trouvera son final apocalyptique à Las Vegas.

1988. SPANKY GIRLS FROM OUTER-SPACE
Et oui, " le porno soft " Gerry Johnson y a goûté.
Les caisses D'Hkart distribution sont bien vides à cette époque, et une source non officielle raconte que le film fut financé en grande partie par des sex-shops de la région de Milwaukee et Chicago.
Spanky grils from outerspace nous offre une plate vision de cette invasion de jeunes femmes extraterrestres, qui " donnent la fessée à tous les humains (surtout humaines) qu'elles rencontrent, simplement aidées d'une simple raquette de pingpong spatiale.
Gerry Johnson assure le minimum syndical pour ce film stupide et sans histoire, limite vulgo.
A noter la présence au générique d'Arianna future égérie des années 90 du spanky sex hollywoodien.

1984. OBEY !
C'est en 1984 que Gerry Johnson entreprend de tourner sa fresque d'anticipation.
Il profite surtout de la brèche ouverte par 1984 de Michael Radford.
Le financement freine un temps la production et le désistement de Fred Williamson occupé à tourner en Italie ralentit considérablement un tournage difficile en Hongrie.
Mi 83 les repérages s'arrêtent sur Veszprém. Les acteurs sont prêts et le début de manivelle peut commencer.
L'histoire : "Le général Orgoll rentre de bataille et sur les recommandations d'une force occulte, doit régner sans partage sur un peuple asservi. "
Le ton est donné, caméra à l'épaule Gerry Johnson filme la mégalomanie d'un homme qui infligera d'horribles souffrances à son peuple, utilisant la plus haute technologie pour cela. Jusqu'au dénouement final des plus démentiel.
Très attendu lors du Festival d'Avoriaz , Obey ! n'aura qu'un simple succès d'estime.

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